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Photo du rédacteurMichel Letertre

Cérémonie du 6 juin au Sacré-Cœur

Dernière mise à jour : 21 juin 2023

Mardi 6 juin 2023, rue Millet à Angers, l'Association des Amis de Pignerolle s'est associée à l’hommage rendu par le Lycée du Sacré-Cœur à la jeune Henriette Josefowicz, né le 21 février 1941 et âgée de 20 mois, arrêtée par la police française, déportée et assassinée par les nazis à Auschwitz avec sa famille en 1942.

La plaque apposée rappelle le souvenir de l'ancienne petite voisine du Sacré-Cœur, Henriette Josefowicz, âgée de 20 mois et de sa famille. Son père, Laïb, fut arrêté à l'été 1942 et déporté à Auschwitz par le convoi n° 8. Henriette, son frère Maurice et sa mère Anna, totalement démunis, furent arrêtés et déportés à leur tour quelques mois plus tard par le convoi n° 42.


La pose d’une plaque en sa mémoire rue Millet, à proximité immédiate de son domicile d’alors (au 3, rue Millet, à l’emplacement de l’actuel hôtel Ibis) a donné lieu à une touchante cérémonie. Tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce nécessaire travail de mémoire ont pu exprimer leur émotion et leur cheminement : des élèves, les professeurs encadrants, le proviseur, des chercheurs, le représentant de la communauté juive d’Angers, les élues municipales en charge de la citoyenneté et du devoir de mémoire et une ancienne habitante du quartier.


De g. à dr. : des élèves évoquent leur long travail de recherche sur les traces d'Henriette ; après que Jonathan Berdugo, représentant de la communauté Juive d'Angers se soit exprimé de façon vibrante, le chercheur Edgar Mattout a retracé les grandes lignes du destin de la petite Henriette à laquelle il a consacré un ouvrage ; Mme. Régine Adamec-Podorowski, présidente de l'Association des Familles de Victimes du convoi n° 8, a fait revivre de façon particulièrement émouvante la mémoire de la famille Josefowicz, dont ses grands-parents, déportés à Auschwitz eux aussi, furent les employeurs dans leur commerce de la rue Millet.


Dans l’enceinte du lycée, il n’y avait plus de chrétiens, de juifs, de musulmans, ou d’athées, mais uniquement des citoyens et des élèves d’écoles de la République, privées et publiques, faisant corps autour des valeurs de tolérance et de lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination.

Un des professeurs d'histoire-géographie encadrant du projet, Teddy Verron, évoque les difficultés et les nombreuses aides reçues tout au long des recherches, à commencer par celles de l'historien Alain Jacobzone et du personnel des Archives Départementales de Maine-et-Loire.


Vidéo du dévoilement de la plaque commémorative :



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